Aujourd’hui notre Seigneur monte au ciel. Que notre cœur y monte avec lui. Laissons-nous gagner par la joie des Apôtres. Avec eux, bénissons Dieu de nous avoir tant aimés. Offrons lui notre louange. Un homme partage désormais la gloire du Père, prémices de tous ceux qui sont appelés de la mort à la vie véritable, des ténèbres à son admirable lumière.
La fête de l’Ascension célèbre le devenir de l’humanité en Jésus-Christ. L’absence du Bien-aimé se transforme en joie parce qu’elle atteste que tout homme à sa place auprès de Dieu. Cette joie devient plus grande encore quand on considère les promesses qui accompagnent le retour de Jésus auprès de son Père. Elles sont au nombre de trois. La première réconforte les apôtres. Le Maître parti, ils ne seront pas abandonnés face à l’immense tâche qui les attend mais revêtus d’une « force » venue d’en haut, l’Esprit Saint. Tel sera l’habit de service, la tenue de combat, qui fera d’eux des « témoins » du Christ depuis Jérusalem « jusqu’aux extrémités de la terre ». Voici donc l’objet de la deuxième annonce : dans l’Esprit Saint, chaque apôtre sera effectivement un témoin de l’Évangile. La dernière promesse trace une ligne d’horizon à l’Église tout entière : « Jésus reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. » Elle est bonne nouvelle. L’Église retrouvera son Seigneur, l’Époux son Épouse.
Nous ne vivons plus à l’époque des apôtres. Comme eux, cependant, nous sommes appelés à vivre le temps de la promesse, c’est-à-dire le temps de la foi, le temps de l’évangélisation qui se poursuit dans la certitude que l’Esprit Saint n’abandonnera pas ceux qui ont revêtu le Christ.