1er dimanche de Carême, année B

Le baptême, un engagement

1er dimanche de Carême, année B

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Dans l’Église primitive, la période du carême correspondait à la dernière phase de préparation des catéchumènes qui devaient recevoir le baptême durant la nuit pascale. L’évêque expliquait longuement aux futurs baptisés le sens de cette célébration. Sans doute est-ce pour cette raison que la liturgie nous invite aujourd’hui à méditer sur notre baptême.

« Être baptisé, ce n’est pas être purifié de souillures extérieures, mais s’engager envers Dieu avec une conscience droite ». Cette remarque de l’apôtre Pierre coupe court à toute conception magique ou superficielle du sacrement. Le baptême ne consiste pas seulement en un bain purificateur dans lequel le croyant est plongé à un moment donné, il est aussi une alliance dans laquelle et le Christ et le baptisé sont engagés : le premier y réconcilie l’homme avec Dieu par sa mort sur la croix, le second répond à cette expression de l’amour divin en empruntant effectivement le chemin de conversion que lui propose l’Évangile.

Le sacrement du baptême est source de salut parce qu’il engage le chrétien à vivre de la vie même de Dieu. En accueillant la grâce baptismale, le baptisé consent à se laisser pousser par l’Esprit. Il accepte de bouger, de se laisser déplacer pour agir, non pas selon sa volonté propre, mais selon la volonté de Dieu. Cette manière de faire n’est pas nécessairement la plus rapide, elle prend le temps du discernement. Elle n’épargne pas non plus les difficultés, mais elle donne de les vivre dans la force de l’Esprit. Elle aguerrit le baptisé, elle l’entraîne au beau combat de l’amour, afin qu’il participe lui aussi à la victoire définitive du Christ sur le péché et sur la mort.

Textes du jour :
Gn 9, 8-15
Ps 24 (25)
1 P 3, 18-22
Mc 1, 12-15
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