La sainte histoire de nos vies

4e dimanche de Carême B
icolivre

Le passage du deuxième livre des Chroniques que nous écoutons ce dimanche entreprend une relecture de l’histoire d’Israël à la lumière de la foi qui anime le Peuple de Dieu. L’histoire qu’il raconte est une histoire sainte, le récit de la fidélité et de l’infidélité des descendants d’Abraham au Dieu de l’Alliance.

L’immense traumatisme constitué par la déportation du peuple juif à Babylone (aujourd’hui en Irak), en 587 avant notre ère, est compris comme la conséquence du péché d’Israël qui en est arrivé, pour ainsi dire, à épuiser la patience de Dieu : « il n’y eut plus de remède à la fureur grandissante du Seigneur contre son peuple. » Le roi babylonien Nabuchodonosor devient, dans cette histoire sainte, le bras armé par lequel le Dieu d’Israël conduit son peuple à la pénitence et à la conversion.

Réduits à rien, les Israélites ne sont cependant pas définitivement abandonnés à leur triste sort. Le temps de l’expiation terminé, le Seigneur de l’univers va s’appuyer sur le roi de Perse, Cyrus II, pour renverser la puissance babylonienne et rendre sa liberté et sa terre au peuple de Dieu. C’est ainsi qu’en 539, le souverain victorieux proclame : « Ainsi parle Cyrus, roi de Perse : Le Seigneur, le Dieu du ciel, m’a donné tous les royaumes de la terre ; et il m’a chargé de lui bâtir une maison à Jérusalem, en Juda. Quiconque parmi vous fait partie de son peuple, que le Seigneur son Dieu soit avec lui, et qu’il monte à Jérusalem ! »

Sur un plan personnel, nous réussissons assez bien à identifier l’action de Dieu dans nos vies, mais nous n’avons pas l’habitude de relire l’histoire de nos familles, de nos communautés, de nos nations à la lumière de la foi. De ce point de vue, il nous reste beaucoup à (ré)apprendre afin de reconnaître nos infidélités, nos aveuglements, nos péchés collectifs, et aussi les grands moments où le Seigneur et le ciel nous ont libérés de l’oppression.

Textes du jour :
2 Ch 36, 14-16.19-23
Ps 136 (137), 1-2, 3, 4-5, 6
Ep 2, 4-10
Jn 3, 14-21
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