« C’est chez toi… »

16 mars 2008
Entrée à Jérusalem
© : Bnf, ms. arménien 18, fol. 16v.

C’était un jour de grande foule. Jérusalem, la ville sainte, était envahie par les pèlerins. Une douce impatience gagnait les esprits et les cœurs. Chacun s’apprêtait à célébrer la Pâque, cette extraordinaire manifestation de la puissance bienveillante de Dieu à l’égard de son peuple. Jésus, assis sur un ânon, entre dans la cité de David. Il est acclamé par les personnes qui l’accompagnent. Elles reconnaissent en lui le Messie : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! »

Nous ne savons pas grand chose de la foule qui entourait Jésus ce jour-là, ni de celle qui assistera à sa Passion. Une personne ou l’autre sort cependant du strict anonymat. Il y a d’abord le possesseur du petit âne qui se laisse déposséder de son bien parce que « le Seigneur en a besoin. » Il y a ensuite le propriétaire de la salle où le Seigneur et ses apôtres partageront le dernier repas : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : ’Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples’. »

Pourquoi l’évangéliste s’est-il abstenu d’identifier les personnages que nous venons d’évoquer alors qu’il a pris soin de nommer Simon de Cyrène, un obscur paysan qui revenait des champs ? Peut-être était-ce pour permettre à chaque croyant de s’identifier à cette personne généreuse qui se défait de son bien pour le Seigneur, ou encore à cette personne accueillante qui a su ouvrir son logis à l’appel du Maître. N’est-ce pas en définitive à chacun de nous que le Seigneur lance cette invitation : « c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque. » ? Ayons à cœur de répondre à son désir.

Textes du jour :
Mt 21, 1-11
Is 50, 4-7
Ps 21 (22)
Phi 2, 6-11
Mt 26, 14-27, 66
Revenir en haut