Nous connaissons sa voix

4e dimanche de Pâques A

Jésus, tu es le bon berger. Tu viens à notre rencontre. Tu prends soin de ton troupeau. Tu soignes la brebis blessée. Tu recherches celle qui s’est égarée, perdue dans la solitude de son péché. Tu nourris celles qui dépérissent par manque de nourriture, d’attention ou d’amour. Tu es le Seigneur notre Dieu. Tu connais intimement tes brebis, aucune ne t’est étrangère. Tu appelles chacune par son nom.

Tous, nous connaissons ta voix. Même si nous semblons l’avoir oubliée, même si nous croyons ne l’avoir jamais entendue. Ta voix, familière, nous atteint à l’intime de nous-mêmes. Elle s’est fait entendre par la bouche de Pierre au grand jour de la Pentecôte : ses auditeurs « furent touchés au cœur » ; elle a brûlé les cœurs de Cléophas et de son compagnon sur la route d’Emmaüs ; elle a bouleversé le cœur de Saul sur le chemin de Damas.

Ta voix, ô véritable Pasteur, se reconnaît entre toutes. Elle est amour et vérité, justice et paix, douceur et puissance, manifestation de l’Esprit Saint. De Simon, petit pêcheur de Galilée, elle a fait un prédicateur plein d’assurance qui, en un seul discours, conduit trois mille personnes au baptême. Ce n’est pas Pierre qui a converti les foules, mais le bon Berger auquel le premier des apôtres a prêté sa voix. Ce n’est pas Pierre qui a touché le cœur de ceux qui l’écoutaient, mais l’Esprit Saint. C’est l’Esprit de science, d’intelligence et de sagesse qui leur a permis de reconnaître, dans les mots du prédicateur, la Parole véritable, la voix du seul et véritable Berger, celle du Christ, notre Sauveur.

Seigneur Jésus, berger des brebis, tu marches à notre tête. Tu nous ouvres le chemin. Tu nous encourages à être les uns pour les autres des porte-voix de l’unique Esprit, des témoins brûlant de l’amour du Père pour ses enfants, des imitateurs du Christ doux et humble de cœur.

C’est en passant par toi, c’est-à-dire en agissant comme toi, que nous franchirons « la porte des brebis ». L’amour du Seigneur nous presse d’entrer dès à présent dans cette paix, dans cette joie, dans cette vie pleine, abondante, que tu as promise à ceux qui t’écoutent. Comment cela ? En fermant résolument la porte de notre cœur à tout ce qui est mal, en franchissant définitivement le seuil du bien, comme l’apôtre Pierre nous y invite : « détournez vous de cette génération tortueuse et vous serez sauvés ». Il ne s’agit pas de condamner nos contemporains, mais de refuser les mensonges de ce monde, de n’écouter que la voix du véritable Pasteur, en qui rien ne saurait nous manquer, car il a donné sa vie pour ses brebis.

Frères et sœurs, implorons l’Esprit du Seigneur. Puisse-t-il nous donner l’humilité, la force et le courage de demander la grâce d’une vie authentiquement évangélique, tournée vers le seul bien véritable, Jésus-Christ notre Seigneur. Car, à celui qui demande il sera donné et à celui qui frappe il sera ouvert.

Ô Jésus, Pasteur du véritable Israël, ouvre nos oreilles et nous saurons reconnaître ta voix, touche notre cœur et nous serons sauvés. Amen.

Textes du jour :
Ac 2, 14a.36-41
Ps 22 (23)
1 P 2, 20b-25
Jn 10, 1-10
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