Si Dieu est pour nous…

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« Si Dieu est pour nous qui sera contre nous ? » Saint Paul adresse ces mots d’encouragement à la communauté de Rome qui subit un temps de persécutions intenses. Rejetés par les juifs et les païens, les chrétiens romains connaissaient alors une profonde détresse. La tension était extrême et, dans cette ambiance pesante, l’Apôtre ose ces paroles : « Si Dieu est pour nous qui sera contre nous ? »

Il faut une audace tout évangélique pour revendiquer l’appui de Dieu alors que l’Église est massacrée de toute part. C’est le rôle de l’apôtre que de rappeler la fidélité de Dieu à ses amis. La preuve de son amour, toujours actuel au cœur de son Église en détresse, se trouve dans l’offrande de Jésus, le Fils unique du Père : « Dieu n’a pas épargné son Fils, mais il l’a livré pour nous tous » pour que nous ayons « la vie en abondance » (Jn 10, 10).

La réflexion de Paul est celle-ci : comment le Père éternel pourrait-il abandonner son Église, la livrer à la mort, alors qu’il a payé le prix le plus élevé possible pour lui donner la vie ? Comment le Père des cieux qui a eu son cœur déchiré par la mort de son Fils sur la croix, qui a accepté de vivre cela par amour de son Église, pourrait-il ensuite ne pas donner à l’Église tout ce dont elle a besoin pour vivre ? Or en lui donnant son Fils, il lui a tout donné. Tout ce qui lui est nécessaire : l’Esprit Saint, la paix, la joie que nul ne peut lui ravir. D’où la remarque de saint Paul : « Il n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous : comment pourrait-il, avec lui, ne pas nous donner tout ? »

L’Apôtre invite la communauté chrétienne à porter son regard, non pas sur elle-même, mais sur le Christ mort et ressuscité pour elle. C’est à partir du Christ, à partir de sa crucifixion et de sa résurrection, que l’Église doit chercher à se comprendre au milieu des événements du monde.

Textes du jour :
Gn 22, 1-2.9-13.15-18
Ps 115 (116b), 10.15, 16ac-17, 18-19
Rm 8, 31b-34
Mc 9, 2-10
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