Le sanctuaire du coeur

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S’il est vrai que nous entrons dans la foi chrétienne par la porte du cœur, nous comprenons immédiatement que nous sommes appelés à veiller de manière particulièrement soigneuse à ce qui se passe à l’intime de nous-mêmes.

Si notre être intérieur est perturbé par trop de soucis, s’il est continuellement ouvert aux distractions du monde, s’il est empêtré dans les conséquences d’une vie pécheresse ou saturé des satisfactions éphémères et illusoires de la société de consommation, il lui sera difficile d’être sensible et attentif au rayonnement humble et amoureux de la croix de Jésus.

Notre cœur est le temple de l’Esprit Saint. Il est une maison de prière. Veillons à ne pas le transformer en un lieu de commerce, en une caverne de bandits.

À l’exemple de Jésus qui expulse avec vigueur les marchands du Temple, n’ayons pas peur de faire preuve d’autorité pour évacuer de notre sanctuaire ce qui lui est étranger par nature, ce qui le salit, ce qui l’empêche de vivre dans l’esprit de l’Évangile, dans l’amour de Dieu et du prochain.

Tressons un fouet avec les vertus évangéliques (la patience, la douceur, la vérité, l’humilité, la pureté, l’attention à l’autre, la charité) et chassons de notre cœur avec fermeté ce qui ne doit pas y avoir de place.

Et si notre être intime nous semble en ruine, si nous ne percevons de lui qu’un champ de décombres, ne désespérons pas, mais confions-nous au Seigneur de la vie. N’a-t-il pas proclamé : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. »

Textes du jour :
Ex 20, 1-17
Ps 18b (19), 8, 9, 10, 11
1 Co 1, 22-25
Jn 2, 13-25
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