Le temps de l’Avent touche à sa fin. Déjà le Sauveur frappe à la porte de ton cœur : « Es-tu prêt à m’accueillir ? Le tourbillon de la vie ne t’auras peut-être pas laissé beaucoup de temps pour m’écouter, mais aujourd’hui, en ce jour qui m’est consacré, entends ce que j’ai à te dire, accueille cette béatitude reçue avec joie par ma sainte Mère : « Heureuse, celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » »

La naissance du Sauveur est le fruit d’une annonce divine consignée dans les livres saints. C’est parce que Marie s’est ouverte à cette espérance, parce qu’elle l’a méditée, qu’elle a pu discerner dans les paroles de l’ange la réalisation du salut attendu par Israël.

Toute l’Écriture parle du Christ. Elle est promesse de Dieu et accomplissement de cette promesse pour chaque génération. Heureux ceux qui sont attentifs à cette parole. Elle les ouvre au mystère de Dieu, au mystère de leur propre vie. Abraham quitta son pays pour devenir le père des croyants. Saul fut guéri de son aveuglement et devint apôtre du Seigneur. Augustin d’Hippone laissa sa vie mondaine pour devenir le docteur de la grâce. François d’Assise rebâtit l’Église et fonda l’ordre des frères mendiants. Chaque fois qu’une personne fait confiance à la parole qui lui est dite de la part du Seigneur, elle se découvre aimée de Dieu, elle se redécouvre elle-même dans le projet de Dieu.

Bientôt naîtra la Parole de paix. À l’approche de la Nativité, laissons éclore en nous des fruits de paix. Osons un geste de réconciliation : téléphonons à cet enfant avec qui nous sommes fâchés, à ce parent que nous boudons. Envoyons nos vœux à celui qui nous insupporte, sans attendre qu’il fasse le premier pas. Faisons la paix en nous et autour de nous. Nous serons ainsi les fils et les filles du Très-Haut, des témoins du Christ, heureux d’avoir « cru à l’accomplissement des paroles qui leur furent dites de la part du Seigneur. »