Appelés à témoigner

Dimanche 20 janvier 2008
Jean-Baptiste désignant le Christ
© Bnf. ms. copte 13, fol. 222

Le début de la première épître aux Corinthiens présente les identités de l’expéditeur et des destinataires de la lettre. Il y a d’abord Paul, le missionnaire itinérant, devenu apôtre du Christ Jésus, non pas de sa propre initiative, mais par la volonté de Dieu. L’autorité dont il se revêt n’est pas la sienne, mais celle de celui qui l’a envoyé. Il est dans l’obéissance à plus grand que lui-même. Il y a ensuite les chrétiens qui forment l’Église de Corinthe. L’Apôtre leur rappelle qu’ils ont été sanctifiés dans le Christ Jésus, qu’ils sont ces fidèles qui, par appel de Dieu, composent le peuple saint, avec tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom du Seigneur Jésus-Christ.

Ce ne sont pas là des propos convenus ou des formules de politesse, mais la traduction d’une réalité spirituelle que nous sommes provoqués à saisir en profondeur et à faire nôtre. Il importe que nous entrions, nous aussi, dans le mystère de notre vocation, que nous le laissions se déployer en nous, et que nous ayions une conscience toujours plus vive de qui nous sommes : des croyants qui, avec d’autres, non par hasard, mais par appel de Dieu, appartiennent au peuple saint.

Cette sainteté, fruit de la Croix, nous a été acquise par la passion de notre Seigneur. Elle n’est ni un passe-droit ni un chemin de facilité, mais une source de responsabilité envers nos contemporains. Elle fait de nous des témoins de la victoire du Crucifié, de la puissance vivifiante de l’Évangile pour l’humanité. Il incombe dès lors, à chacun de nous, d’adopter l’attitude de Jean le Baptiste : « Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. »

Textes du jour :
Is 49, 3.5-6
Ps 39 (40)
1 Co 1, 1-3
Mt 1, 29-34
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